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L'occasion est bonne alors que Futur en Seine 2014 se déroule au sein du CNAM de poursuivre la série de billets commencée avec « Révolutions médiatiques - Révolution numérique ? L'imprimerie ».
Je ne me souviens plus si le Musée du CNAM contient un exemplaire (original ou reconstitué) de la Montgolfière mais je suis sur de trouver un exemplaire dans la chapelle du musée des arts et techniques du Fardier de Cugnot.
L'occasion de revoir en quoi les révolutions médiatiques antérieures nous donnent des pistes sur l'évolution de la révolution numérique actuelle.
A priori, la vapeur produite par l'usage de la chaleur ne paraît pas être un médium et pourtant je le conçois comme tel. La Montgolfière, précurseur des transports aériens, la machine à vapeur qui actionne la locomotive me semblent deux exemples suffisants si l'on considère que ces deux effets de la vapeut ont considérablement accéléré les transferts d'informations ; une occasion de relire « 5 semaines en ballon » et « Le tour du monde en 80 jours » de Jules Verne.
La machine à vapeur est aussi un moyen extraordinaire de démultiplier la force de travail de l'homme. Je ne suis pas sur que les ouvriers de la fin du XIXème siècle s'en soient bien rendu compte qu'ils étaient à ne pas profiter des efforts faits pour cette accélération (et en particulier les chauffeurs)... Pourtant la vapeur permet de passer de l'Artisanat à la Manufacture, de la Manufacture aux grandes industires que sont les mines, les aciéries, les grandes industries comme l'automobile (le moteur à essence étant dans pour mon sujet qu'une pure extension de la machine à vapeur).
L'imprimerie et la diffusion du savoir par le livre avait permis la création d'une classe « intellectuelle » (au standard de l'époque – pour ne pas faire d’anachronisme) : nobles et bourgeois curieux ou cultivés.
Une incertitude apparut. Le modèle de gouvernance, monarchiste et absolu, était-il le meilleur pour permettre les développements technologiques tous les jours plus grands. Pas certain, ce qui justifia la réunion d'esprits éclairés autour d'un projet fou : faire un état de ces mutations de ces technologies et le réunir dans « L'encyclopédie ».
Esprits forts et libertins, dans cette collecte et capitalisation de l'information, ils ne manquèrent pas, sur un temps long, d'élaborer au-delà de leur projet initial. Le résultat : la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité », « La Déclaration des droits de l'Homme » et « La Révolution Française ». Toute la suite, jusqu'à la prochaine Révolution ne fut qu'une suite d'avatars, de mutations, de développement par itérations successives.... jusqu'à la prochaine Révolution médiatique (Mais nous y viendrons dans un prochain billet).
Mais tout passage à cette révolution suivant demande la résolution de la Révolution précédente. Je vois le moment de la résolution de la Révolution de la machine à vapeur dans la Première Guerre mondiale. Pour faire très court tant les progrès ont été nombreux entre le premier voyage du Fardier de Cugnot et la signature du Traité de Versailles, je ne retriendrai que deux indicateurs de l'importanc de la machine à vapeur : les marteaux-pilons du Creusot et d'ailleurs qui permirent une guerre où l'arme a plus sévère fut l'artillerie et le chemin de fer qui permis de transporter quelques millions d'hommes (paysans pour la plupart) de l'Ouest et du Sud de la France ou de la Prusse sur une petite ligne courant le long de la frontière du nord.... sans oublier le rôle des trains blindés dans la Révolution Russe (Revoir la scène du train dans le Docteur Jivago). Pour s'autoriser au saut qualitatif de la prochaine révolution médiatique, il avait fallu quand même quelques 30 millions de morts parfaitement inutiles (sauf pour les Etats Majors).
